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23.11.01
Prettig weekend vanuit Weblog Land.
Doordenkertje? Ik denk het wel.
5 comments
Madame Student : les chroniques barbares
LE 23 EME CHAPITRE
LA PAIX, LE SANG, LES DIEUX ET LES RACES
Exergue
« L’équilibre du monde voudrait que les pays civilisés soient les moins bellicistes. Sauf que Machiavel en décide autrement. Les pays industriels et leurs multinationales, tels des grossistes, se développent et se renforcent par les guerres qu’ils livrent aux détaillants. »
Maidoc, in Mme Student.
Ce Soir est inoubliable. J’avais prévu de dîner à la chandelle, avec ma solitude, devant un litre de Lacrima Christi, de fromage de chèvre de Torah, garanti sans listérias ni cholestérol, saucisses halal, expressément préparés par David Lévy.
Un ami juif qui avait écourté le lycée Moulay Slimane, avant moi, pour reprendre le commerce de son défunt père. Une échoppe de brochettes, près du cinéma, Le Bijou ! Vous connaissez ? Je ne vais pas vous servir de guide, mais je vous donne, comme adresse, un des fondateurs du Groupement des Guides de Fès, Driss Faceh, qui n’est pas, dyslexique pour un sou, afin de vous servir d’éclaireur. Un fils béni de la région, qui enfant est tombé dedans ! Son le père mourut avant les frasques de la DST locale et le congé humiliant de Si Driss !
David, qui aimait, comme nous, Cinémonde, Fernandel puis Coluche et l’Abbé Pierre, est l’un des rares enfants de Fès à ne pas renier le passé commun multimillénaire, au Maroc. Dwidou, comme on aimait l’appelait, a préféré y rester, avec sa femme, Zouleikha. Avant que vous ne courtisiez la Nasri, du même sigle, qui nous sert de conseillère, sachez que c’est un très beau et vieux prénom, que l’on retrouve, comme Zohra, Messouda, Radia, Aïcha et tant d’autres, chez les filles de toutes les confessions de la zone. Daoud, est resté, accroché à ses chapelets de merguez, malgré les sirènes religieuses qui aspiraient tous les Juifs du monde et du Maghreb en particulier vers la Palestine. Le but étant de grossir la population déracinée, qui allait servir de Nation (dans une contrée déjà peuplée) ! Autrement, c’était un peuple heureux et travailleur, solidement ancré à ses traditions, vivant avec une euphorie proverbiale, parmi les Berbères, les Arabes, Musulmans et ceux des autres confréries, les Espagnols.
Hazqines (, complètement pétés, dégarnis, quasi miséreux et dé-friqués à l‘époque), mais tellement sympas ces Ibères, avant cet iznogood de franquistador* : Aznar ! Nous l’étions tous un peu, hazqines : il n’y avait pas de ministres, pas de corruption, pas de juges véreux, tous égaux, sous le protectorat, du bon Dieu. Cela avait quelque chose de presque équitable ou d’égalitaire, l’ère coloniale ! Les Portugais et les Wastis n’étaient pas du reste. On appelait ainsi les Algériens, gens du milieu, « ces deuxièmes françaisses*», susceptibles et querelleurs même, pour des broutilles ! Ils brillaient par la nationalité de l’occupant et la silhouette des occupés, avec en épigraphe, un long nez sur un air arrogant, monté en zénith. Nos frères de destin, je les adore, se réfugiaient ou travaillaient, aux affaires indigènes, chez nous. Ils étaient volontiers, traducteurs, maîtres d’arabe ou techniciens, parfois jardiniers municipaux, avec le soutien indu et privilégiant de leurs mentors et tuteurs les super-français.
Sauf que les parrains montraient un bagou ambivalent envers les Juifs. Ils laissaient des exclus parmi les indigènes, qui allaient sentir monter en eux une flamme nationaliste réquisitoriale ! Une volonté de libération, une montée de nationalisme, à l’instar des Français, eux-mêmes qui ne s’empêchaient pas de lever, chez nous et chez les noirs d’Afrique, des armées de fantassins pour se libérer. Des nègres et des maures, bons pour le front et la chair à canon, afin de se débarrasser des envahisseurs nazis et des colons aryens, dont ils n’avaient rien à foutre chez eux !
Les Juifs, ni peuple privilégié, ni tribus rebelles, même pas une entité clanique extraterrestre, pas plus pure, que les autres canaques ! (Puisqu’elle se réclame d’Ur, la ville de Abraham, qui est d’origine babylonienne, dans l’actuel Irak, que veut annihiler le frère chagrin, GW Bush ). Nos cousins sémites étaient des pacifistes, sereins, conviviaux, civilisés. Commerçants ouverts, ils furent, plus des familles, des notables, sinon des bijoutiers et des bourgeois en vue ! Etonnants par leur savoir-faire, par lequel ils brillaient dans la pénombre de notre Moyen-Âge commun, ( ère décalée, celle-là, de cinq siècles, plus deux heures, de fuseau horaire !). Nos co-assujettis et souvent amis Juifs, étaient partout reconnus chez les musulmans comme des nationaux. Jamais comme étrangers, ni des parias marginalisés, comme dans les autres pays d’Europe. Minorité, non-exclue, je tiens à le préciser, ces sujets émérites, avaient la caution des Rois, lesquels, par estime, les prenaient comme intendants ou fournisseurs. Parfois, avec plus d’aval que les sujets rangés comme musulmans ! Nos juifs étaient toujours chez eux. Et même quand ils résident depuis, un peu, plus loin de leur berceau, ils demeurent chez eux, au Maroc.
Notre brave pays s’avère l’héritier sinon le fondateur, indéfectible, le centre de référence universel de la Tolérance ! Cette fraction de notre nation, qui fut d’abord privilégiée par nos colons, fut ostensiblement protégée par nos Souverains et cela en leur période d’assujettissement, contre les français de Vichy, eux-mêmes ! Avant qu’elle ne soit vendue, par tête et par troupeaux à la future Israël, par le mercenaire général, le félon régicide Oufkir, pour grossir l’armée des kibboutzim et les radicaliser en terre sainte ! Nos sémites, mal tournés faisaient de la cuisine, un art, une civilisation, un plaisir et un cérémonial qui adoucissait toutes les fêtes auxquelles ils s’évertuaient à inviter leurs amis musulmans, avec bonheur partagé.
La seule différence que notre enfance notait est qu’ils priaient dans des mosquées différentes, sans minarets, le même dieu, que mon grand père, Lafquih Lyazghi, Rahimah Allah, disait qu’il s’appelait Yahvé, c’est-à-dire ; « Ya Ba », littéralement « Mon Père ». Ils priaient dans leurs synagogues debout ! Alors que nous le faisions, bien plus souvent que le week-end, sans chaussures et sans calottes, couchés ! Couchés, debout, couchés Après que l’on se soit bien lavés, (les ablutions, bien entendu). Cérémonial un peu plus dur, quasiment un calvaire, qui décourageait bien des ados, rebelles avant terme ou paresseux que nous étions ! Notre enfance n’avait pas de préjugés et notre camaraderie fut des plus cool !
Bref, (pour un écrivain, grammairien de surcroît, vendeur de mots par excellence, c’est une gageure, une erreur de marketing, risquée, que de commencer une phrase par bref ! C’est qu’il ne sait pas, cestui-là, raconter, ou qu’il veut en venir plus vite à la conclusion. Pour moi c’est une butée pour ne pas perdre le fil, et, secondairement un stop, télégraphique, pour ne pas ennuyer les plus patients de mes lecteurs, avec des banalités comme cette parenthèse _ J’ai entendu vos mercis_ C’est de l’autodérision continuons ! )
Ainsi donc, quel ne fut mon étonnement, quand je vis des rangées de voitures inaccoutumées, toutes neuves et du dernier cri, des Land-Rover, militarisées, et des forces de polices, nombreuses et de toutes les couleurs, devant mon immeuble ! J’eus de la peine, au ventre ! Où voulez vous qu’elle soit pour déclencher une diarrhée, si ce n’est pas au ventre ? J’adore les sciences et la biologie en particulier Je vous fais un rappel d’anatomie ? De physiologie de la digestion et des décharges d’adrénaline politique sur le péristaltisme intestinal, le plexus solaire et les glandes ? Blache, passons !
On fouilla donc ma voiture, mon coffre, pardon, j’étais piéton. Je n’avais pas encore reçu mes deux milliards, qu’on me doit, pour les idées que j’ai offertes, à la Monarchie ! A ce jour, en fait, si vous voulez livrer le message! On me fouilla, comme « un vulgaire palestinien » ! Ça me rappelle mon grand père et moi, lorsque j’avais six ans, et que nous montions, Talaâa Lekbira, sur le chemin de son atelier de menuiserie : ‘’ la Maquina de Fès-Jdid ‘’ .Vous connaissez. Alors, on se faisait fouiller par des blonds et des nègres, des Saliganes*, juste à côté de l’échoppe des adoule* Zitouni et Lacheheb. On déshabillait d’autres, je présume ! Pourquoi est-ce que je pense immédiatement « palestinien », dès que je vois, même dans le souvenir, « de la police », arme au poing et des barbelés ? Mentalité de colonisé ? Va ! Et pourquoi ça continue-t-il, ici même ! Alors que nous sommes « libres et indépendants » et que nous fêtons le retour et l’allégeance au Roi de la province de Oued Dahab ! Secouez-moi, si je rêve ! Zut, mais que font les armadas hispaniques autour des villes de Ceuta et Melilla et des ’’prisons sur rochers’’ qu’ils appellent Présides ?
Bref ! Je vous l’avis dit ! On fouilla donc, la sécu, mes froques, mes feuilles, mon itinéraire, mes idées, mon plan de vol _ descendez de là-haut ! _, mon sac de papier où je cachais ma dive bouteille, _ Il ne faut pas être musulman quand on boit et vive versa _ Et on goûta même mes bananes ! Je leur dit, timidement, aux inquisiteurs, que :
_ Je ne suis pas un agent subversif !
*Je suis un antirévolutionnaire, antédiluvien ! Tranquille, comme un myasthénique, inoffensif, comme un handicapé. Un peu, par conviction, plus par inadvertance, mais surtout par réaction anticipée, contre les algériens (mes frères, salut, et ceux des autres nationalités, qui n’ont rien compris, malgré notre enfance partagée) face au piège dans lequel ils ont placé la gauche marocaine, la sahraoui et la citadine, si naïves et terriblement gauches, à l’époque ! Je leur dis que j’habite dans cet immeuble pourri depuis 20 ans (Il était déjà pourri, avant que je ne m’y installe !)
_ Je n’y suis pour rien, messieurs, malgré mes plaintes aux Gouverneurs !
* Ça ne fait aucun progrès dans ce centre-ville, de ville trouée. Là tout près passe le cortège de Sidna, quand SM daigne venir pour y distribuer les diplômes de fin d’année aux écoles de la Base. Ils ne sont fichus de réparer ce bout d’avenue et ce rond point fictif de l’Horloge ! Je me fais avocat de la ville et délateur, par civisme Et que :
_ Je suis Maidoc, le médecin soignant de Madame Student et l’ami de S.A. David Salomon 60 th, le Prince d’Israël !
* Rien n’y fit !
_ Taisez-vous, Docteur ! M’ont-ils intimé !
_ Et dire qu’on reproche aux médecins leur manque de loquacité ! Celui-là, les rachète, les gars !
Ont-ils fini de lâcher et de rigoler grassement !
* Se moquer est déjà une plaisanterie, qui libère ! Amusons-nous de nous-mêmes, lecteurs ! Au moins nous en comprendrions le sens. Finalement un grand bonhomme, comme j’en ai rarement soigné, me dirige vers la porte de mon cabinet (qui me sert depuis la récession du métier de généraliste, d’appartement de résidence, aussi !). N’allez pas croire qu’ils m’aient fit subir des exactions inciviles. Une quelconque incorrection contre ma personne, de type ‘’ main du poulet sur le collet’’, avec les pieds du prévenu, raclant les rebords de marches d’escalier. Image que l’on verrait dans une scène de film politique traitant des années de plomb marocaines ! Le Géant tape, pas sur moi, mais à la porte ! On lui ouvre ’’ma porte’’ ! Des énergumènes patibulaires, d’une autre race, nous accueillent, le menton en l’air, comme des colons des années cinquante !
_ Tiens, des Alliens ! Il y a des gens, d’une autre planète, qui habitent chez moi ! Xfilai-je* !
* L’armée espagnole occupe Sebta, Mellilia, les Îles Jaafarines, le rocher Leïla Tauwra, et même chez moi ! Eh, padre caudillito, Jose Maria Aznar de la Cervessa, je n’ai pas de poisson à vous enlever ni de sardines à vous offrir pour la tapa ! Vraiment, encore moins de sable à céder à vos fieffés acolytes du Polisario, que vous avez enfanté avec l’Algérie ! Même pas un hectare de perejil ou de maâadounès*! Que des pots de plantes, sur mes balcons, pas de kif comme au rif, que des khadouj el khaneza et autres pélargoniums ! Avec plein de des mégots et de crachats de malades, dessus le terreau ! Comme engrais recyclable, on ne rejette pas mieux ! Pas de fleurs pour les kidnappeurs ! Pensez-vous ! Même pas dans mon vase de bureau, qui dans son assolement s’assèche et craquelle comme nos terres du Sahel ! La récession, quoi ! Le cabinet est-il à l’image du pays ? Hal fahemtou ? !
* Donc, on m’a emmené, chez moi, messieurs les lecteurs, mesdames les lectrices ! Avec un attirail de policiers inquiétants, tout autour de moi, « chez moi » ! La Halqa de Marrakech, le tout sécuritaire, qui s’est déplacé, place de l’Horloge ! Basri, en moins ! Il avait cours à la Fac de droit (sic) ! Mais il n’a plus cours à l’intérieur !
_ Je n’ai envahi personne et on m’envahit ! Pourtant ma situation, sur ce rond point virtuel, n’a rien de stratégique ni de géopolitique !
*Un peu comme le rocher de cette Leila ! La lubrique lubie, Leila, devait être dure pour que son amant dénomme le rocher de son nom ! N’est-ce pas ? Ici, comme sur Persil, rien qui menacerait l’équilibre mondial ni celui des colons arriérés, rien qui menace les flottes de l’Otan ou qui viserait les flancs des bateaux de guerre de l’Amérique. Rien je vous jure, contre les sous-marins nucléaires israélites, qui menacent nos capitales arabes de leurs fusées atomiques !
_ Otez votre armada de mon soleil, les Lévy, les Cohen, les Danan et consorts ! Ajoutai-je.
_ Du calme Docteur ! Excusez-nous. Nous vous avons certainement un peu surpris. Nous n’allons plus vous importuner plus Vous avez de la visite.
_ Des consultants ? Ya hlili ! Fis-je en me frottant les mains !
_ Maidoc !
_ Toubiiiiib !
_ Madame Student, et vous cher Prince David ! Vous avez encore grandi ! La taille de Charlton Heston dans le film Moïse ! Quelle noble allure ! Vous avez embelli, mme Student ! Vous vous êtes mariée ? Ou, que c’est l’effet d’un lifting intégral ?
_ Prince, je vous avais bien dit que le Docteur vous aime et qu’il est fier de vous !
_ Quelle bonne surprise ! J’avais juste, il y un instant, parlé de vous ! Comme une prémonition. Je me suis même recommandé de votre amitié, à tous deux, devant vos gangsters et gardes chiourmes !
_ Maidoc, vous commencez déjà les tirs ! Attendez de voir qui vient dîner ce soir !
_ Vous êtes iciiii, chez vooooous ! Vous êtes iciiii, chez vooooous ! Vous êtes ici, chez vous !
_ Taisez-vous ! Encore cet affreux leitmotiv ! J’ai honte pour vous et pour ce manque d’imagination atroce. Vous ne connaissez personne à la RTM ou au Palais Royal pour faire arrêter ce massacre ? J’ai horreur de cette litanie idiote et mièvre que matraque votre téloche aux RME à longueur de journée ! Pauvres oiseaux migrateurs, pauvres cigognes, on vous apprend l’orgueil ! Et Lahrichi, il se laisse encore faire par son chef d’opinion, le Wali de la radio ?
_ Passons, laissez votre message à la Directrice de la Fondation Mohammed V ! Dites-moi, au préalable, vous êtes ici, comme invités aux fêtes du mariage royal ? Ou est-ce qu’on vous a parachutés ! Comme des espions de Sion ? Des algériens ou des espagnols ?
_ Entrez, entrez d’abord, Maidoc, la surprise va vous estomaquez ! Nous parlerons après !
* Là, chez-moi, autour de ma table de salle à manger, messieurs, mes dames, mes filles, un ogre sanguinaire, un vaste criminel recherché par le TPI ! Le Sharon en ‘’personne’’ ! Façon de parler ! Le Sharon de votre journal parlé ! Le Sharon, en chair et en vrac !
_ Hé là, fis-je ! Vous vous êtes trompé de pays ou d’écran ! Ici ce n’est pas la télé ni les infos ! Ou, on vous a déporté chez moi ! Je ne loue pas aux criminels de l’histoire !
_ C’est ça le pays du dialogue et de la tolérance, La Student ? L’hospitalité dont vous me ressassez depuis des années ? La paix des cultures dont vous me lassez ? Le dialogue des civilisations ! Mon cul, perceptrice de mes deux ! Et ce con, pour qui, qu’il se prend ?
_ On va nous censurer à cause de vos gros mots ! _ N’est-ce pas lecteur ?_
_ Tu ne connais, Sharon, qu’un seul dialogue, celui du feu et des gros mots ! Et qu’une paix, celle des cimetières !
_ Et des fosses communes ! Tonna Sharon !
_ De quel droit vous vous êtes emparés de mon home, la M’hala ?
_ Je t’emmerde !
_ Ha ! Fis-je, sémitiquement*, par manque et de mots ou d’oxygène!
_ Ça y est, ça y est ! Calmez-vous ! Bonjour monsieur le Premier Ministre et asseyez-vous !
_ Madre de Dios ! Je continue les présentations, Maidoc.
_ Et voici, Pérez, le hâbleur élégant, le Ministre qui a trahi son prix Nobel ! Je le reconnais !
_ Hello Doc, enshanté ! Ne dites pas comme sha ! Vous jallez fâcher vos jôtes !
_ Je suis éberlué ! Et vous, vous Yasser Arafat ! Pour de vrai !
_ C’est moi, venez, venez, je vous fais l’accolade ! Mmmouah !
_ Vous m’avez laissé du rouge !! Et j’en vibre encore ! Comment êtes-vous arrivé à vous libérer, monsieur le Président ? Ou que l’on vous ait exilé dans votre deuxième patrie, le Maroc ? Et Marwane el Barghouti ? Pas trop de puces, en tôle !
_ Partout je suis aliéné, moi et les militants, tant que ma patrie n’est pas libérée et qu’elle reste sous le scellé sioniste !
_ Marhabane bika, wa bi âïlatika, wa ahlika * ! Bienvenue ! Madame est là ? Et la petite ? Comment s’appelle-t-elle déjà ? On est un peu inquiets pour elles !
_ Je suis un otage de la Paix ! Un pigeon de la paix, qui roucoule avec une branche d’olivier dans le bec ! C’est ça ma famille !
_ Un pigeon tout court ! Ne roucoulez pas trop large du bec ! Sinon, il y a la branche qui va tomber !
_ Pan, pan, sur le bec ! Fit l’affreux Sharon. Au point de voir de la fumée de poudre, qui lui sortir des ‘’grandes lèvres’’ ...
_ Arrêtez vos conneries, Sharon, vous allez blesser quelqu’un !
_ Je ne veux pas discuter avec lui, il n’existe pas !
* Je n’avais plus assez de souffle pour rester debout. Je me suis affalé sur la première chaise vide qu’on m’offrait Je perdis ma lividité et ma stupeur, plus lentement que dans les rêves où cela se fait plus vite et c’est l’avenante madame Student qui me remit d’aplomb.
_ Nous vous attendions Maidoc !
_ Maidoc, vous nous avez oubliés, le Prince et moi !
_ Hacha a lala !
_ Ce sont les événements renversants de ces derniers qui vous ont bouleversé ?
_ Des catastrophes interactives, en trombe, accumulées, qui ont saturé mon potentiel temps !
_ Vous ne nous auriez pas dénigrés, au point de nous croire enterrés, par l’oubli !
_ Votre amitié nous restaure et vous restitue à nous ! Grâce à vos soins, nous sommes là et nous sommes revenus. Nous continuons de vivre et nous participons à donner sa texture à ce monde factice.
_ Et si peu vertueux, ma très chère amie Student !
_ Il est déstabilisé, votre docteur, Pince David ! Je crains qu’il ne faille le soigner pour qu’il puisse parler, dans l’espoir de nous illuminer de ses idées, comme vous le prétendiez.
_ Ca ca, caca caaa ! Des événements bouleversants ! C’est renversant, rigola grassement le grossier personnage, qui, enclavé dans mon fauteuil expérimental, débordait de chaque coté des accoudoirs !
_ Voilà Docteur, nous avons traité sous les balles ! Puis, lâché. Et le dialogue des labyrinthes et des coulisses nous a amené chez vous. Alors que ça siffle encore sur le champ de bataille. Sur recommandations de Collin Powell et de Gorges Thenet, nous voulons continuer de faire un effort sur le chemin de la paix, chez vous !
_ Alors que ça siffle encore et que je suis ligoté, fit Arafat ! Lâchez-moi, d’abord ! C’est indécent comme posture ! Ou, que vous auriez peu de moi, à ce point !
_ Mais lâchez-le, messieurs ! C’est humiliant, on ne traite pas dans ces conditions ! Pour me consulter sur vos troubles labyrinthiques, il faut un Orl ! Mais à mon humble avis, vous auriez besoin des lumières d’un psychiatre ! Un fquih* averti sur les questions psychiques et métaphysiques ! La preuve est dans l’état de votre détenu et la façon de le maltraiter !
_ Sans plaisanter Doc !
_ Je ne suis pas Ben Aissa, ni le chambellan du Comité d’Al Qods ! Je ne peux rien vous apporter !
_ Nous le savions !
_ C’est juste, mais qu’attendez-vous de moi, au juste !? Une potion magique pour démons ?
_ Partager votre dîner ! Hahaha ! Dit Arafat en se léchant les babines et en reniflant comme pour ramasser ce qui reste incompris de sa blague !
_ Ça se voit, Votre Honneur, que l’embargo vous a laissé comme des crampes de faim !
_ La faim n’est rien à côté, de-de-de, de La Peur ! La peur qu’on n’ose pas s’avouer et qu’on refuse d’admettre et de montrer ! Ça, vous ne la sentez pas aux infos ni dans vos pires cauchemars !
_ Si, si, c’est une émotion qui nous clampe ! Nous avons de la peine pour vous et nous avons vécu vos bombardements, comme un séisme moral sous un déluge d’humiliations ! Nous sommes consumés, sinistrés, horrifiés et dégoûtés à la fois ! La raison et le constat sont à l’échec ! Et cela nous éprouve, face à un espoir qui s’amenuise ! Pourtant tous, adversaires et militants, compris savons, que la lutte doit continuer jusqu’à la victoire !
_ C’est vous Docteur ou moi, Arafat, qui parle ainsi ! L’humiliation est un coupe-faim, qui donne soif de vengeance !
_ Et de justice, d’abord, Monsieur Arafat !
_ Oui, c’est ce que nous disons et que nous requerrons, en premier et des américains, en particulier ! Tout ce struggle avec ces messieurs est basé sur le vol d’avant et les crimes consécutifs !
_ La soif de reconnaissance vous martyrise plus que le blocus !
_ Certes, Docteur ! ‘’ L’incarcération ‘’ sous les tirs obsessifs et subintrants de salves, ininterrompues, haineuses, nourries de cruauté gratuite, par des psychopathes hystériques, sans noblesse ni âme, des criminels que l’on a délavés du cerveau, pour ne pas dire, Docteur, ‘’la claustration’’, la détention sous les décombres, et pire ! Le meurtre animal, froid et sordide, les massacres programmés, l’abattoir rituel, ourdi abjectement et programmé, soutenu sous le regard humiliant de milliards de spectateurs, quasi détachés, tout ceci nous est atroce et d’une lâcheté insoutenable !
_ Mais, vous avez bien tenu ! Malgré la méconnaissance !
_ Plus que les murs, le regard ingénu de millions de personnes, insensibles et silencieuses à notre drame ! Cette tragédie interactive, je vous dis, est une des plus viles injustices qu’un esprit digne de ce nom puisse supporter ! Pourtant ces crimes ostentatoires paraissent bénins et les gens les confondent avec les effets techniques du cinéma ! Le monde s’amuse de notre tragédie, comme d’une série télévisée
_ Ça c’est le degré le plus aberrant de l’humanité ! Osai-je avouer
_ Ou que des témoins officiels objectifs, nous soient refusés, pour voir les gens mourir à Jenine ! Et qu’ils ne puissent venir constater les crimes de guerre perpétrés sur notre peuple ! Ça c’est la négation de l’Onu, la négation de l’humanité entière. Le monde s’amuse de notre tragédie ! Compléta stoïquement Arafat, dans un réquisitoire sans faille.
_ Arrêtez votre revue nécrologique ! La fin de votre tragédie est pour bientôt ! Incha Allah, fit Sharon méchamment !
_ Hou hou, hooooou ! Fit l’assemblée en désapprobation !
_ Arafat est ma raison d’être ! Et je veux perdre la raison .pour le voir mourir
_ Hou hou, hooooou ! Fit l’assemblée encore en signe de protestation !
_ Quoique la faim des miens, reprend nonchalamment Arafat, me martyrise autant que nos pertes en vies humaines ! Mais ce n’est rien, comme sacrifice, car nous vaincrons, pour arracher la Liberté et l’Indépendance, dont le manque nous torture, plus que la terreur sioniste !
_ Je te donne la liberté sans la terre ! Sortit le ventru indécent !
_ Ça ne se peut pas ! Dis-je bêtement, sans réfléchir à la reprise de Sharon, qui me regardant de travers, continua, comme par défi :
_ Sans la terre ! Car ces nomades peuvent toujours aller migrer en Jordanie et aux multiples pays arabes et musulmans ! Oust ! L’exode, Exodus, version arabe !
_ Comprenez, messieurs, sachez madame Student, qu’il signifie et c’est là le but rêvé des Sionistes, que de vouloir exiler tous les Palestiniens et de les annihiler !
_ Bannir et déporter seulement, nous ne supporterons pas de vous anéantir, c’est trop dire, nous ne sommes pas des nazis ! Dit Pérez, en se lissant le nez, entre le pouce et l’index gauches !
_ Pléonasmes, stoppa net madame Student. Laquelle fut la prof de français de mon fils Djo !
_ Traduisez, Pérez ! Que dit la dame du pléistocène ?
_ Il a besoin de vitamines. Souffla le Prince David pour faire diversion sur le crime d’ethnocide que ses ministres viennent d’avouer ! Il vient de se marier le brave Arafat, le repos du guerrier, quoi !
_ J’ai des réserves de ce coté-ci, Bon Prince N’empêche que même ma fille me manque !
_ Arafat, on n’a pas eu besoin de vous pousser pour faire l’amour ! Hein ? Vous bougez déjà, tout seul, et même sans sentir de femme ! Hahaha ! Serina Sharon qui aime taquiner autant Arafat que de vouloir le broyer !
_ Je n’ai pas besoin de miroir, comme toi, pour regarder mes appendices sexuels, Gros Méchant ! Tes rabbins, en te mordant la quéquette, pour la circoncision, ne t’ont laissé que le prépuce !
_ Messieurs, le Prince est encore un enfant ! De l’éthique dans la guerre et de la décence, même dans la bataille des mots ! Ce n’est pas un texte porno que vous allez me livrer, là ! Je note pour la postérité !
_ Sharon, toi avoir besoin, boire, beaucoup, sang palestinien ! Cannibale !
_ Madame Student, arrêtez ce charabia ! Arrêtez cet arabe anthropophage et sanguinaire ! C’est lui le vampire ! Regardez, à son âge, il coure encore les jeunesses ! Eloignez de lui les chrétiennes, éloignez de le Prince. La corruption, le terrorisme et la pédophilie, toutes ces tares, toutes ces menaces doivent disparaître de chez nous et leurs promoteurs avec !
_ Salaud, charogne, tu iras en enfer !
_ L’enfer, c’est toi !
_ Messieurs ! Vous avez un besoin urgent en calmants ! N’est-ce pas Docteur ? Sinon on ne peut pas progresser !
_ Oui, quel est mon rôle dans votre belle foire ?
_ Le même qu’en société !
_ Prendre des honoraires !
_ Kae kaka ka kaaa* ! Ça c’est plutôt notre métier ! Plaisanta Sharon en tournant autour du pot. N’est ce pas Arafat ?
_ Rendez-nous l’argent du fisc que vous prélevez aux Palestiniens et les dons américains que vous nous volez et aussi celui de l’Europe, que vous coincez dans vos banques.
_ C’est pour quand tu seras grand, mon fils ! C’est pour dédommager les clubs et les bus que tu as fait péter !
_ Non, c’est injuste : Tu es un ogre, tu le sais, Gros Monstre ? La rapine de l’argent en plus des terres !
_ Ça, en fait, c’est parti dans les urnes, pour ma présidence !
_ Comment ? Fit le prince d’Israël, c’est ça la démocratie que nous illustrons face aux ennemis Arabes d’Israël !
_ Je plaisante, Votre Altesse ? Soyez serein de ce côté-là ! Il n’y a pas un juif plus correct que moi !
_ Et, où est l’argent ?
_ Ça, c’est parti ailleurs, dans un autre monde !
_ Le Nouveau Monde ? Pour les élections de Bush ?
_ A peine pour assurer le recomptage des voix, pour le séparer de l’Al Gore. Demandez à Si Driss Brasserie, qui fut de nos conseillers les plus dévoués et le plus énergiques !
_ Tu plaisantes ?
_ Non Arafat, ce sera, en espèce, le prix de ton exil ! Disons ta pension de retraite ! Après ton échec que tu dois préparer, gérer et assurer ! Les élections que je te demande d’activer et que te recommande de faire le frère GW Bush ! Pas d’alternative ni d’atermoiements !
_ C’est toi qui le lui as dit !
_ Suggéré seulement, mon pote ! Mais c’est moi qui mène la partie ! Alors des élections ! Pas des zéléctions* zarabes*, à la manière du makhzen de Basri, des années 99.99 % !
_ On n’a pas assez de Palestiniens, hors de bagne, pour faire tous ces scores, pardi ! Je ne suis pas Zine el Abidine à ce point. Relâche mes hommes et mes enfants, si tu veux me faire voter
_ Te faire sauter, ça oui !
_ Tu sauteras avant moi, Sharon ? J’ai la peau dure, a Batouz Bouzouk* !
_ Sept vies, comme un chat : mais tu as terminé ton décompte ! Je ne veux rien savoir. Sinon tu fais tes élections dans mes prisons ! C’est moi qui dicte les règles et la loi !
_ Et les scores de meurtres d’innocents, des deux côtes ! C’est toi ! Nous sommes tous prisonniers dans vos geôles. L’Europe le sait
_ On s’en fout de l’Europe !
_ Vous nous avez cernés, séquestrés dans des enclos ! Le peuples vit dans un bantoustan.
_ Et alors, tu ne veux pas que je t’organise des colonies de vacances ?
_ Vous avez élevé des remparts
_ Vous êtes des gens pétés ? Vos suicides nous dérangent ! Il faut vous isoler jusqu’à ce que mort s’en suive et que vous compreniez qu’il vous faut fuir et partir ailleurs ! Je te le rediiiiiiis devant les témoins de l’Histoiiiiiire !
_ Des témoins de vos légendes infâmes ! Vous encerclez les villages et vous maintenez leurs habitants sous le joug de vos chars
_ Ça c’est dans toutes les infos, tu ne m’apprends rien Elections urgentes, sans Te représenter !
_ Je serais plébiscité !
_ Elections, fissaaêe*, sinon tu es un homme mort !
_ Je le suis, « Je n’ai que la peau sur les os, un squelette je semble, décharné, dépulpé »
_ Tu seras mort, politically dead ! Tes frasques seront dans toutes les bouches arabes ! Et le téléphone arabe, heim, c’est pire que le Gsm .
_ Madre de Dios ? Je vais aller au Caveau, te faire allumer un cierge !
_ Cesse de trembler, tu vas renverser, tout ce qu’il y a sur la table .de discussion ! Et nous gâcher le dîner à la chandelle ! Celle que tu tiens, Arafat ! Arafat, pschitt ! Hahaha !
_ Sharrrrrrrrron ! Fit la dame des lettres !
_Madame Student, vous êtes les bienvenus, mais qu’est-ce que je gagne dans ce souk et ce charivari ? Quel est mon rôle ? Lançais-je, en formule de politesse (pour ne pas dire merde à ce foutu merdier !). Zut, le péristaltisme et son péril fécal ! Dès qu’on parle du loup, il sort de sa tanière ! Et ça vous donne comme des envies d’aller aux toilettes, d’are d’are !
_ Propos éminemment scatologiques !
_ Mais avec Sharon, vous étiez avertis des retombées et autres bavures de type
_ Gardes, suivez-le Toubib, aux toilettes! S’il se prépare à quelque coup foireux, tirez-le ! Attention qu’il ne s’échappe par les voiries ! Il est chez-lui, là ! Avec les rats et nos ratonnades, on ne sait jamais ce qu’ils sont capables de chier !
_ C’est, toubib or not toubib ! Sois sans crainte, Sharogne !
_ Etre palestinien, c’est déjà reconnaître notre existence, notre drapeau, notre état et son chef Arafat, avec comme capitale Jérusalem !
_ Être Israélien, c’est bien naître ou vivre, quelque part en Palestine ?
_ « Occupée » ?
_ Sortez .et tirez la chasse !
_ Sur qui ?
_ Messieurs ! On se calme ou nous allons tous « sentir » !
_ La moiteur de la peur a plus d’odeur que celle du sang !
_ Le sang des justes et des innocents que vos bombimen* lâchent dans les bus, les boites de nuit et les marchés ! Explosa Sharon, en exorbitant ses yeux globuleux sur Yasser.
_ Les pleurs des bébés et les larmes des enfants ne pénètrent-elles pas votre cœur ? Où que la carapace qui vous gonfle, le camoufle, en effaçant votre âme ! Éperonna Arafat sur un air de tragédie lyrique !
_ Mon cœur palpite pour le Grand Israël et ma poigne écrasera ceux qui veulent le réduire ou qui tentent de lui nuire. Fit Sharon en levant les bras au ciel dans un geste théâtral. Je travaille sur une idée cinq fois millénaire. Et, elle est là, à portée de ma main ! Le rêve de millions de morts se réalise ! Celui de ma Nation est à ma portée ! Israël, Israël, sans voir un arabe même à la télé !
_ Avec nous tous dans vos tombes ! Et nos fantômes dans vos rêves !
_ Allez mourir ailleurs ! Je n’ai pas besoin de vos os séniles dans mon espace sacré ! Cassez-vous plus loin ! Israël est trop étroit pour deux peuples !
_ Vous tuez autrui comme du bétail, pour le confort des vôtres ! Envahisseurs, colons, criminels voleurs !
_ Nous sommes revenus chez nous, c’est à vous de déguerpir !
_ Je ne vous ai pas chassé de vos terres, j’y suis né, j’y reste !
_ Mon peuple est chez lui, ici, depuis cinq mille ans !
_ Mon peuple est chez lui, bien avant que vos hordes, sorties de leurs prisons d’Égypte ne viennent nous envahir, au nom de vos légendes
_ Au nom de Yahvé, apostat !
_ Ni votre dieu, ni vos supposées légendes, ne vous donnent droit sur nos biens, sur nos vies et sur nos terres !
_ Sacrilèges, anathèmes ! Révisionnisme impie, tranche de renégat, énorme païen ! Vous reniez la parole de Yahvé, « la Bible, le Coran et les sciences » !
_ Nous expulser, nous coloniser avec et racisme, annihiler notre espèce ! Vous êtes des fourbes abjects ! Votre histoire antique, c’est un leurre ! Qu’est-ce que mes ancêtres ont dû faire à votre Yahvé, colérique et atrabilaire, pour mériter son méchant et inique courroux?
_ Haï! Haï, Haï Haï !
_ Votre mythologie sémite, construite à nos dépens, est si peu « démocratique » pour un Dieu « juste », qu’elle est loin d’être humaine !
_ Ou simplement équitable ! Ajoutai-je, impudemment !
_ Et vos gènes malades de haines ataviques sont en train de leurrer le Monde ! Continue Arafat ! Et, Sharon ou Sharoune, Le Mal, malade en sa personne, vous ne vous prenez pas des fois pour l’Antéchrist ?
_ Celui qui va avancer son règne, pour que vienne la fin du monde ! S’éleva Sharon.
_ Sous-traitant de Bush, pour plaire à vos amis extrémistes américains du Sénat et autres clubs de fous extrémistes et de lobbies de caricature ! Je n’ai pas allumé les feux de l’holocauste et vous nous faites payer vos souffrances passées sous Hitler, en éradiquant notre peuple de sa Palestine ! En nous expulsant, morts ou vifs de nos terres, devenues un infernal calvaire. Les exactions et les souffrances que vous suscitez sur nos gens ne peuplent-elles pas vos cauchemars ? Mitrailla encore Arafat.
_ Vos peines ne me font guère souffrir, je ne suis pas votre Ministre de la Santé ! Allez consulter El Kheyari, il s’y connaît, en vieux requin affameur des ibères ! Donne-lui une lettre de recommandation, pour ton Ministre, Docteur!
_ Propagande, endoctrinement, mystification, illusion d’un pays, soi-disant vivant dans une démocratie, fanfaronnade, fantasme de légende, fantaisies idéologiques basées sur le racisme tribal et l’exclusion des autres !
_ Pour tes jeteurs de pierres, tes kamikazes imbéciles, tes dinamiteros idiots ! Et cesse de te répéter, radoteur, tu alourdies le texte ! Tu as mouillé la table de ta bave, fasciste !
_ Une nation de haine et de mépris, une enclave ennemie, peuplée de desperados kidnappés de partout voilà ce que vous avez réussi à implanter au milieu de nos sables et nos oliviers !
_ Des canailles arrachées à leurs foyers, repris de justice, que nous devons surveiller par nos pionniers et nos agriculteurs .
_ Qui les exploitent, tiens ! Quand ils ne les tirent pas ! Pseudo primate, antédiluvien, pachyderme archéopétreux ! Tu trouves, vermine, que le vol et le meurtre des colonisés soient licites !
_ Fissurés, fracturés, balkanisés, bantoustanisés*, émiettés, pulvérisés, sous blocus et embargos, dans vos patchwork de villages, colonisés et après ! C’est ça la légalité légitime ! Mouthou koulkoum*! Allez cuire à la casserole de l’histoire !
_ Hou Hou Houuuuuu, fit l’assistance en chœur
_ Satan archaïque, vaurien, démon chthonien, gras saurien !
_ Alors vous subirez le cycle infernal de la damnation ! La vengeance instinctive, la vendetta religieuse, nos réflexes haineux d’autodéfense, la vindicative loi biblique du talion ! Vous crèverez sous les invasions et les raids à chacun de vos attentats ! A chaque bravade vous sentirez nos justes répliques, nos représailles sans freins ni tabous ! Nos coercitions légitimes et nos châtiments divins ! La Bible nous a donné la terre pour la dominer !
_ Hou Hou Houuuuuu, fit l’assistance en chœur
_ Je suis sidéré, Sharon ! Mais je sais que je discute, depuis longtemps et bien avant que tu ne déclenches la deuxième Intifada, avec des extrémistes religieux, des terminators militaires, des fanatiques du mirage, qui ont construit une état sur une vision archaïque, des généraux fous, des aliénés et des criminels de guerres, qui deviennent par le miracle de votre démocratie douteuse des Premiers Ministres, avec lesquels il faut pourtant négocier !
_ Vous vous plaignez à l’ONU des répressions collectives et des expulsions ! L’Amérique, notre amie, est au fait de vos fausses déclarations, de la guerre psychologique que vous menez contre nous !
_ Mensonges, mystifications, leurres sont des faits qui vous ont rendus célèbres ! Les Musulmans (qui attendent de l’au-delà plus que du matérialisme de l’existence terrestre) étaient colonisés par les mêmes impérialismes qui vous ont châtiés pour vous abandonner, en réparation de leurs outrages, cette terre volée ! Pogroms et holocaustes ne furent jamais le fait des Arabes !
_ Arafat, vous avez des traîtres parmi vous et des espions bien à nous. D’autres sont prêts à tout pour vous culbuter, le temps venu. Vos militants, ces piètres terroristes et rebelles, une fois pris entre nos mains viennent vite à la confidence ! Ils vous dénoncent et nous donnent les listes et les preuves de vos responsabilités dans les crimes. Ils vous dénoncent et crient contre vos abus. Ils nous donnent vos positions, vos noms, vos ressources et vos codes secrets ! Comment arrive-t-on à assurer nos tirs précis : vous deviez vous en douter !
_ Les délateurs, les manants, tournesols nains, sur des bateaux ivres qui les transportent vers des mirages convulsifs, ont chacun un trou devant qu’ils laissent béants ! Comme ceux de leurs crânes, ou quand il s’agit de celui d’autrui, qu’ils se gaussent de saborder pour que leur pays fasse naufrage. Le bateau tangue et les rats se sauvent, attendant qu’il échoue pour s’y réinstaller. Ils se noient ou se mordent. Mais, personne en, Israël ne nous survivra ! Voilà le destin de votre Israël !
_ Mon coeur palpite pour
_ As-tu un cœur Ariel ?
_ Mon grand coeur palpite pour le grand Israël !
_ Gros et fous, et le meneur et le pays détourné !
_ Grands et forts, pour l’exemple, tous les deux !
_ Messieurs, un verre ? Buvez à la santé du Toubib, de son propre vin ! Puisse-t-il être un élixir de paix !
_ Amen ! Sauta Arafat !
_ Tu ne sais pas boire toi, l’Arabe !
_ Libérez mes mains !
_ Tu ne saurais pas boire ! C’est pour cela que tes vœux de paix ne collent pas ! Ça ne trinque pas sérieusement, un Arabe, ça se soûle !
_ La paix, Sharon, un peu de répit, bon Dieu ! Laisse-nous nous désaltérer à la fin ! Desserre l’étau lâche le carcan, tu nous étouffes !
_ Je vais le perdre si je le relâche !
_ Laisse-nous nous desserrer la gorge. Tu nous la noues à force de t’entendre proférer des menaces et déblatérer !
_ Ce sont les « Larmes du Christ »?
_ Il nous doit à tous un devoir de paix !
_ C’est le seul messager qui n’ait pas fait de guerre sainte ni tué son prochain pour aller au paradis !
_ Le Christ n’a rien à voir là-dedans ! Il ne concerne pas les Sémites ! Lança Pérez !
_ Pardon ! Reprit Arafat ! Nous y croyons !
_ Toi, tu crois à tout et en tout, même aux mirages et à la paix ! Reprit Pérez. Il ne nous concerne pas comme Dieu et partie de Dieu ou comme simple prophète. C’est pour cela que nous avons inventé la laïcité dans les pays que nous occupions Enfin où nous campions, avant de nous installer, chez nous, en Israël
_ Si, si, nous y croyons, Madame !
_ Il n’est pas Dieu, mais nous y croyons. Dis-je !
_ Il est Dieu et nous y croyons ! Fit madame Student ! Trois en Un, Un en trois !
_ Il n’est ni dieu ni messager, ni pour vous ni pour nous ! Voilà ce que nous croyons ! Fit sentencieusement le Prince David !
_ Il est prophète et nous ne l’avons pas tué ! Continuais-je !
_ Depuis quand tue-t-on les dieux ?
_ Depuis que leurs mères sont humaines !
_ Depuis que les Arabes occupent Israël ! Décocha Sharon
_ Quand les Hébreux occupaient la Palestine ! Relança Arafat.
_ Messieurs laissons les dieux tranquilles ! Occupons-nous des humains ! Laissons les querelles divines aux autres saintetés ! Ai-je dit avec philosophe à Mme Student.
_ Dieu n’est pas dieu et vous l’avez tué ! Et les uns et les autres Fit l’extraordinaire madame Student
_ Mais, messieurs dame, on n’était pas là, pour Jésus ! Osa l’ Arafat ! Ce sont les gens du Hamas et de la Haganah ! Je condamne vivement cette lâche agression ! J’en ferais une lettre à Bush et un fax à son black boy de ONU !
_ Il a une carrière très courte, finalement, le pauvre Jésus ! Hein Mamy ? Fit gentiment le prince David, comme pour désavouer un passé, où des religieux juifs étaient politiquement incriminés dans le meurtre présumé d’un agitateur, dénommé Yashoue. Passé flou, où la région était sous mandat romain !
_ Il n’est pas mort ! Vous divaguez ! Vous trompez tous sur son compte. Dis-je, avec foi ! Pérez
_ Et vous les, Moussulmans, les derniers des parvenus, vous avez assisté à la vérité ? Lança pour me contrarier !
_ Tout le monde fait une carrière tronquée, là-bas ! Regardez-vous Pérez ! On vous espérait Président ou Premier. Et vous continuez à décevoir vos supporters Arabes ! Ai-je fini par lui faire observer !
_ C’est à cause des Juifs..., qu’il est qu’il.., est qu’il est ! Quoi, au juste ? Martela Arafat, indépendamment de son parkinson !
_ Non des Romains ! Fit Pérez à l’autre prix jumeau de la Paix !
_ Qui n’est pas été étêté chez vous, des enfants aux adultes ? Rien ne pousse, Attila(s) ! Depuis que vous avez foulé cette malheureuse terre de Judée et Samarie ! Vous avez corrompu l’histoire de la Terre, de l’ère des dinosaures à celles des égyptiens de Ramsès et Moise à nos jours ! Eclata avocatement* l’Arafat.
_ Amalgames ! Fit le Pérez.
_ A moua lih kida had el hogra ! Ka teharchou âalina hakada ! Ajouta le Prince David !
_ Pourquoi tout le monde, nous hait-il et nous en veut à mort ? Sursautèrent Sharon et Pérez ensemble!
_ C’est vrai ! Reprit le Prince. Sur un ton frétillant au duo du grave !
_ Pourquoi tout le monde se ligue, complote, conspire et trame, contre vous ! Dis-je, innocemment, ou presque pour les amener à s’amender.
_ Kae kae, kae kae, kaaâe! Traduction du fou rire onomatopéique et beuglant de Arafat ! Lequel comprit la manœuvre, mais qui par sa grasse intelligence, en cassât la maïeutique ! Le résultat escompté ne vint pas ! Pas d’autocritique qui vienne. Un simple silence. On sait les impératifs et les contraintes des régisseurs du monde. On sait les impérialistes, les colons et les sionistes, sans autorité ferme, sur leur protéiforme et hypertrophique surmoi !
_ Messieurs, quand le vin est tiré, il faut le boire ! Interrompit encore, la Student !
_ Je ne suis pas un saint, je suis un vieux militant, un martyr de la paix, on m’a emmené ici, menotté, malgré ma condition de malade et pire de Président !
_ Démissionne, vieillard ! Va rejoindre Youssoufi Abderrahmane à Cannes. Fait des élections correctes ! Inscris-toi à la fac de lettres de Rabat !
_Qui les fera, les élections, si je ne suis pas Président ? Fit Yasser innocemment ! Ils ne connaissent que moi. J’ai été élu démocratiquement, mieux que Bush ! Elu à 200 voix, vendues, comme écart de plus que Al Gore ! Je suis quand même, mieux formé, politiquement !
_ Ta stupide et franche idiotie, te fait faire des ennemis et elle joue contre toi à Washington, contre toi, au Sénat !
_ On s’égare, bavard ! Revenez au texte ! Sinon dehors, Sujet !
_ C’est à ce Président, inachevé, élu avec anfractuosité, après révision des cahiers de vote, n’est-ce pas, que tu as soufflé cette ridicule stupidité, Sharon Mais je me représenterai ! Et ce sera la gloire certaine ! Je vaincrai si je vis encore !
_ Toi, Arafat ? Dont le profil déjà, est tout tremblant et que les photos sortent floues, à force d’oublier tes médicaments ! Donne tes comptes, rends ton sceptre Autocar ! Tu es brûlé ? Pars au Maroc ou à Tunis ! Ils te feront un meilleurs prix ! Va chez ton affreux jojo de Libye, gratos, ou bien à coté, dans un sarcophage, au musée du Caire, chez notre ami le pharaon, Moubarak ! Cae caca caaâe ! (Ça, vous l’avez compris, c’est le rire intelligent de Sharon). On viendra te rendre visite et ajouter du camphre pour te conserver ! Champion !
_ Il est Président, Sharon ? Plaça Mme Student! Hchem al sgaêe di sharoune
_ Il est président de quoi déjà, la Copine de Chirac ! Se moqua Sharon ?
_ Pérez : toi le Gros, la ferme ! Explosa Pérez, pour défendre la dame des piques !
_ Voilà une insurrection de plus, une tentative séditieuse de renversement du pouvoir ! A cause de ce gueux de Arafat ! Je vais te placer à Tazmamart, chez notre ami le Roi ! Méfiez-vous les Arabes !! Et là, voici que ce ministrion* de façade, classé aux affaires étrangères, qui ose défier son Premier Ministre, le Chef de l’Etat d’Israël ! Fit Ariel, en montant le ton et en tapant sur la table !
_ Attention au mobilier, les amis ! Fis-je !
_ Entre truands de carrière, on ne se respecte pas ! Ça fait partie du jeu d’oublier les fausses hontes et d’enterrer la pudeur ! De se libérer des pseudos respects ! Quand on n’a pas de morale et qu’on tue des innocents la politesse devient superfétatoire !
_ Taisez-vous, à la fin le Shar. ! Utilisez des mots moins pompeux, on n’est pas dans un dico ! Fit la Student avec son autorité de vieille maîtresse (qui n’a jamais cédé à un homme, quoi que ce soit !)
_ Mais, on est venus nous disputer, chère madame Stud.! On n‘est pas dans une écurie ! Hahhaha, ou dans un salon de lettres, fin de règne Louis XVI !
_ Dites, nous sommes venus ! Rétorqua-t-elle, pour le corrige ! Même sous Arhioul Sharone ! Injuria-t-elle, pour se gausser comme les autres du Monstre I
_ Madame Machin ! Laissez-nous nous défouler à la fin ! On est venu au Maroc pour ça ! ? Foutez-nous la paix ! Osa Sharon !
_ Moi, Maidoc, je vous dis que chez moi, ce n’est pas un bordel à Tulkarem ou un stade à Naplouse. Ni un bal de vampires pour démons défigurés ! Il y des voisins juifs dont il faut respecter le sommeil des enfants. Ils ont classe demain et peut-être des examens à passer
_ Ah bon ! Ah bon ! S’excusa Pérez !
_ Ni une foire d’empoigne, pour ministres désavoués, encore moins un marché où vous laisseriez vos explosifs perpétrer un massacre chez mes voisines de palier ! Continuai-je !
_ Ils n’on rien a craindre, c’est la Qaéda ! Votre prophète vous a recommandé de respecter les voisins !
_ Certes ! Sauf ceux qui habitent le même quartier que les chefs des brigands terroristes ! Là, c’est la roquette, la fusée en érection, qui jaillit des hélicos et qui fait boum !
_ Et pourquoi tu as torpillé le leader du Hamas avec plein de voisins civils innocents
_ Parce qu’il n’était pas caché dans une voiture !
_ Il était chez sa femme !
_ Il mal choisi son heure de conjugaison !
_ Nous nous faisons pêcher par nos plus petits péchés.
_ Il ne savait pas, que se cacher sous les jupons de sa femme, est une lâcheté ? Qui plus est au milieu de la population si vile ! Il lui fallait mieux comme façade ! Les seins de vos femmes ne sont pas des sanctuaiiiiiires Hahhaha !
_ Et les gosses, ça pète aussi, comme des cacahuètes grillées, pour votre plaisir culturel de criminel !
_ Contretemps et malchance, tel fut leur destin ! Celui de se trouver sur la route ! Ce sont des bavures connexes !
_ Non, des crimes de guerre ! Assassin !
_ Non de simples erreurs de martyrs. Tu te trompes de Vocable !
_ Des échantillons gratuits en surnombre, des êtres en surplus malthusien, un cadeau complémentaire à vos tableaux de chasse ou des innocents certains à sur la liste de vos crimes !
_ Devenus grands, ils auraient lancé des Molotov et dynamité des bus ! Ces erreurs, ces impondérables, ne sont finalement que des actes de prophylaxie, de justice immanente, de prospective et de prévention prédictive !
_ Arafat, Mme Student, Prince, Maidoc, évitez ce fou ! Il ne veut rien discuter, rien céder, tout prendre et ne rien leur laisser ! Finit par lancer Pérez !
_ Il veut tout : la terre, toute la terre et le prix de la terre, à soutirer de préférence aux Américains !
_ Et pourquoi pas un doublon, et faire payer aussi les Arabes !
_ Lasse-moi parler. Il veut tout le Moyen-Orient, en fait ! Sans l’ombre d’un Palestinien, quel qu’il soit. Il veut les exterminer d’abord, pour qu’ils ne reviennent plus. A moins de les réduire en esclavage ! De les emmurer dans des bantoustans, sinon dans des fosses commune ! Avec à chaque village un char pour les tenir en joug. Et en face de chaque Palestinien un soldat du Tsahal, pour le mettre en laisse ! Comme moi, menottes aux poings. Regardez monsieur Bush ! Car je sais que vous avez des caméras de surveillance toujours braquées sur nous ! Et que, comme le bon Dieu, vous nous écoutez ! N’est-ce pas ? Clama Arafat !
_ Je ne veux pas de Palestinien, ici ou ailleurs ! Ce sont des truands et des terroristes qui finissent par produire des afghans et endoctriner des islamistes. Ils font la guerre sainte et la propagande dans les écoles laïques ! Et de la culture de « prosélytes » dans les rues et les mosquées de quartiers, pour se venger de notre justice et poursuivre les nôtres partout où ils résident ! Riposta le Gras.
_ Alors pourquoi les extrader, s’ils sont dangereux même dehors ? Pourquoi les culpabiliser et les empêcher de revenir, sachant que ta guerre consomme un grand nombre et met les juifs où qu’ils sont à la merci de leur vindicte folle et sous la menace des terroristes que votre traque éperdue renforce et aguerrit pour mieux se dissimuler !
_ Mais je les extermine plus vite qu’ils ne se reproduisent ! J’en extermine plus qu’il ne s’en cache ! C’est arithmétique 10 pour un et 100 pour dix !
_ Vous entendez madame Student ? Rapportez les déclarations de ce monstre à votre monde civilisé, qui l’arme et qui le soutient contre nos droits les plus élémentaires ! Voilà la démoncratie* démon crasseux !
_ Je les « nettoie » pour vous assurer la paix en Occident, ma Sœur ! Eux ? Ils ne peuvent pas vivre en paix avec vous ! Ils ne servent à rien ! La preuve, c’est qu’ils ne sont ni Chrétiens ni Juifs, ni blancs ni beaux ! La preuve aussi, c’est que ça fait cinquante ans qu’on les protège, parmi nous, qu’on les tolère sur nos terres sacrées, pour rien ! Des paresseux et des ingrats !
_ Ha, le pharisien ! ha les Mensonges, les mystifications, les fourberies, les amalgames et la duplicité ! Tu t’es vu sur une glace ? Ou, que celle-ci ne renvoie pas l’image du démon que tu es ?
_ Messieurs, c’est assez, vous me fatiguez ! Buvez, mangez, relaxez vous, avant d’entamer les déflagrations Je veux dire les discussions, avec sérieux, calme et plus de sérénité
_ Mais ça y est, on les a entamés !
_ Les discussions ?
_ Les Pâles-Estimiens ! Tannés, exsangues et déshonorés !
_ Comment diable de Sharon, osez-vous, sans autre formule de politesse ni la moindre réserve diplomatique ou digression, nous découvrir et fausser notre jeu ? Nous Identifier sous un angle aussi fâcheux que péjoratif. Nous exhiber de la sorte, comme des racistes immondes et des irrespectueux des autres peuples ?!
_ Toi Le Pérez, cesse de flirter avec hypocrisie, « contre » les Arabes ! Je sais que tu te prépares à ma succession. Tu as toujours voulu être calife à la place du Calife. Mais toujours cassé, KO, à coté de la plaque ! Raté de peu, ton numéro de diplomate, pseudo gentleman !
_ Monsieur Le Premier Ministre ?
_ je goûte au charme du struggle avec toi pour la primauté ! Avec ton génie de champion de deuxième catégorie ! Et ton Nobel, toutes races confondues ! Beurk ! Ha haha, hahahaaa ! Haganah !
_ Je suis supposé rire, Monsieur Le Premier Ministre ?
_ Je te l’accorde ! Mais, supposé, seulement ! Je vais bientôt rigoler de toi ! Gardes, donnez-moi ma ceinture de sécurité ! Vigiles, tous à vos postes ! Ha haha hahahaaa !! Sabra, Jenine et Chatila ! Sabra, Jenine et Chatila
_ Il n’est rien arrivé, zut, il n’a pas éclaté ! Piqua Arafat ! Abracadabra, Sabra, Jenine et Chatila !
_ Regagnez vos postes, surveillez Arafat ! Réplique Sharon ! Il connaît la formule kabbalistique qui fait péter !
_ J’aurais pu te faire un long sermon funèbre, Sharon, et chanter ta gloire et ton amour de la paix et qui sait, partager avec toi, un autre prix ! Mais tu as raté ta sortie ! Souffla Arafat !
_ Toi, tais-toi ou je t’emmure dans une fosse commune, tout seul ! Pérez, tu sais ! Tu m’es sympathique à la fin ! Tellement que je table sur toi et tes ratés ! Ha haha hahahaaa !
_ Dis, tu ne peux pas me le prêter, pour ma réélection ? Sortit Arafat, en pointant du nez célèbre de palestinien !
_ Toi, Pérez, t’es comme moi, mais tu es le seul à ne pas le savoir ! Le seul qui ait le courage de ne pas l’affirmer violemment ! Que Diable !
Et le diable surgit !
_ Vous m’avez appelé, grand frère Sharon ?
_ Mais, Sire, restez discret, ne sortez pas devant les gens ! Vous allez divulguer nos accords et les effrayer ? Que Diable !
_ Oui, Chef ! Fit le diable du chef en montrant ses cornes parmi ses boucles blondes et les poils blancs mal aplatis !
_ Bismi Allah Rrahmane Rrahim ! Balbutia Arafat en crachant sous son veston !
_ Vade Retro Satanas ! Trembla madame Student, en s’accrochant au Prince David, qui sentait qu’il n’y avait plus de glande sous son corset !
_ Maman ! Je fais un cauchemar ?
_ N’ayez pas peur Altesse ? Il ne s’attaque pas aux fils du Roi Salomon ! Sortit Arafat.
_ Ce n’est que le Shitane ! Marmonne quelques mots d’hébreux et il partira, Prince David ! Fit sentencieusement Arafat, en indiquant du regard, son talisman juif ! Un pendentif en cuivre recouvert d’une espèce de derme de daim, qu’il arborait au cou ! Un bruit court que c’est la peau d’un soldat émérite, qu’avait terrassé Victor Mature, dans le film, Samson et Dalila !
_ Talisman, Taslima, taliban ! Selmane Rushdi, Houelebeq ! Oufkiiir, Dlimiii, Basrii !!
_ Hé le vieux chnoque, ça ne sert à rien, j’ai lu leurs livres tarés! Dit le diable en américain ! C’est de la foutaise indigente ! C’était valable avant que les djinns n’aillent en fac aux States !
_ C’est à moi que vous parlez monsieur le Diable ? Chuchota Arafat !
_ Je n’ai pas dit « fucked » ! Ca caca, caca caaa ! Eclata le Démon !
_ Comment Savez-vous que j’ai shlingué, monsieur du Démon !
_ Je rigole, car tu n’es pas le seul à être assis dessus le caca ! Ca caca caca caa ! Je rigole, non parce que ça sort, mais parce que tous, vous n’avez plus rien dans le ventre !
_ Ha haha, haha haaa (Rires sharoniens, classiques ! ) en écho, à ceux du maître !
_ Monsieur Satan, vous êtes un djinn, jaune, vert ou rouge, juif, chrétien ou musulman ? S’aventura Arafat, face au Démon, en tremblant crescendo !
_ « Je suis noir ô mortels, comme un rêve de pierre » ! Comme tu le vois, d’ailleurs et athée ! Et poilu ! Caca caca, caca caa ! Mais, qu’est ce que tu as à trembler ! Je ne suis pas Sharon ! Je suis végétarien ! Regarde bien, je viens de faire un détartrage !
_ Pourtant on disait que le démon, ça ne rigole pas !
_ Regarde mes dents, elles sont pointues ?
_ Elles ne sont pas blanches ! Mais juste un peu pointues !
_ C’est pour mieux te manger mon fils !
_ Il ne te suffit, que Diable, de voir Sharon me dépecer, vivant ! Regarde les menottes me blessent ! « Je n’ai plus que la peau sur les os, un squelette je semble » Raka shaloume* !
_ Je connais la suite. Ta peau ne me suffit pas comme curée ! Le 11 septembre, la faillite des avionneurs, de la bourse et la déconfiture des grands holdings, tout ça a cause de toi !
_ Le salaire du diable est au dessus de mes moyens !
_ Comme descente de lit, on ne doit faire pire ! Heureusement que Sharon ne t’ait pas fait de trous dessus Comme trophée de chasse, pas élégant ni esthétique à accrocher ! Ton prix, ta valeur, vaudrait moins cher que Ben Ladden sur le marché américain ! Alors, comment te préparer, t’empailler ? Te cuire, te fondre ? Hé la française, tu as une recette pour coquelet au vin ?
_ Je n’aime pas le vin ! Prend Sharon, la nature l’a mieux pourvu, le Gras !
_ Moi, je veux ton âme ! Et, elle a grandi, depuis que ton ami Ariel te martyrise
_ Ça, c’est classique et dépassé ! Enlève ton masque, singe ! Tu es un comédien à la solde de Sharogne !
_ Tu l’auras voulu, Arafat!
_ G.W. Bush !! Esscusez-moi ! Je pensais à un comédien, un cabotin engagé par Ariel pour pimenter la réunion ! Alors, finalement, vous me rencontrez ! Vous êtes venu à ma rencontre, donc vous acceptez enfin de dialoguer avec moi ! Merci !
_ On m’a invité pour le bal masqué et me voici !
_ Je vous présente à la compagnie, monsieur le Président ?
_ Je les connais ! Alors on commence le travail ?
_ Relaxez Arafat ! Ordonna GW Bush ! Gardes, prenez vos instruments de musique !
_ Pas les mitrailleuses, je vous prie ! Vous allez réveiller les enfants des voisins ! Des juifs, qui ont classe demain ! N’est-ce pas Docteur ? Pria à grands cris Arafat, les mains jointes, en face de GWB.
_ Non, Messieurs ! Les vrais instruments de musique ! Réveillez vos voisins, il est déjà sept heures ! Eh Monsieur Pérez, chargez-vous d’appelez les Clinton. Il fait la fête à Rabat en ce moment. Il sait que je suis là ! Qu’il apporte son saxo et sa femme, Hillary. Et dites à madame Thutwiller d’inviter ses hôtes marocains ! Versez-moi un bourbon, Mme Student, SVP ! J’ai apprécié vos Interventions ! Vous m’offrez la première danse, madame Student !
_ Et moi, dit Sharon, avec qui je vais danser ?
_ Prend Pérez ou Arafat !
_ Quoi ?
_ Prend Arafat ou Pérez !! Il y longtemps que tu les fais si bien danser ! Ils connaissent la musique !
_ La vérité et le rêve n’ont pas de frontières étanches ! Dicit Afarat
_ La réalité et le mensonge non plus ! Répliqua Sharon.
_ Madame Bassou, ne me laissez pas seul ! Dansons et chantons avec eux « la chronique des sauvages » !
_ Cure de rire, dit Mme Student et thérapie de groupe, par la dérision. N’est-ce pas, Maidoc ?
_ C’est la danse qui défoule. Ils régleront leurs problèmes après la danse macabre.
_ Danse du diable ou danse avec les loups ?
_ Danse du condamné, mais aussi danse de joie ! Condamné ou martyr Si le bagnard a de l’espoir et un credo dans la religion ou dans le rêve, il se sait rassuré pour un meilleur au-delà. Supérieur à la matérialité et au matérialisme de ses adversaires ! C’est le pari des kamikazes !
_ La déprime politique trouve aussi un dérivatif, un refuge dans le rire !
_ Oui, et l’on devrait imposer à ceux qui nous dirigent des cures de rire et de danse ! Le bonheur est-il une honte et le rire un art du leurre que les politiciens dénigrent pour faire plus sérieux aux yeux des électeurs !
_ Mme Student, il y a des gens qui répugnent leur bonheur ! Ils sont, tellement insatiables qu’ils en deviennent insatisfaits. Avides au point d’être jaloux de leurs propres aspirations ! Ils veulent tout avoir et surtout ne rien donner. Ils ont une répugnance pour autrui dès qu’il s’agit de le voir posséder ou de souhaiter partager. Ils ont une aversion pour tous les autres, même lorsque ceux-ci sont morts et refroidis.
_ Docteur, ils refusent de rire, d’exprimer leurs émotions et leurs joies et de voir leur prochain pouvoir le faire. Ils ont une répulsion paranoïaque de se satisfaire et de voir les autres satisfaits.
_ Dans cette autre lutte des paradoxes et des antinomies, du vrai, du beau et du juste, le luxe et la misère, occupent une place centrale. Les adeptes de la luxure sont jaloux de l’abstinence chez autrui et leur préfèrent de sentir la privation.
_ C’est en résumé ce que m’inspire cette querelle des dieux et des races, dans le sang et les larmes où l’on assiste à un génocide des dieux, par humains interposés !
_ Dansons Madame Student ! Mais qui s’occupe de SA le Prince David ?
_Votre Infirmière !! Je me demande ce qu’Il peut lui raconter ? Je la vois sourire.
FIN DU 23 EME EPISODE
DR IDRISSI MY AHMED
MAIDOC@CARAMAIL.COM
KENITRA LE 14 AOUT 2002
PEACE, BLOOD, the GODS AND the RACES
idrissi (email) - 17.08.02, 02:46
BONNE LECTURE
idrissi (email) - 17.08.02, 02:47
Docteur Idrissi My Ahmed
Expert assermenté près la Cour
112, ave Diouri, Kénitra, telfax 037376330
Kénitra, le 20 juin 2003
A SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE
OBJET :
TAXE DOUANIERE SUR LES MEDICAMENTS ET LEURS INTRANTS
MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE,
Au moment, votre Excellence , Si Driss Jettou, où la Patrie et ses sacralités font face à de multiples et insidieux dangers, il me semble inopportun de vous demander de vous pencher sur ce dossier des TAXES DOUANIERES SUR LES MEDICAMENTS !
Pourtant cette ineptie, insupportable, devient de plus en plus sentie comme une exaction sur les maillons les plus faibles de la Société. Laminés face à de nombreux périls, les classes les plus touchées et que nous fréquentons, aspirent à un geste de commisération qui viendrait, dans le vrai et avec le cœur, les dispenser des pénalités sur leur santé.
Les pauvres et les malades croient, comme en Dieu, à la politique solidaire de SIDNA. Et nous autres praticiens, avons foi en votre expérience comme dans votre sens de la proximité.
Afin de leur rendre un peu plus de dignité, et du fait que nous ne synthétisons pas de médicaments, la moindre des attentions de l’état envers les gens qui souffrent, est de diminuer du coût des médicaments. Et l’on sait la part de la maladie sur le tissu économique et sur la production.
Notre devoir de patriotes, Excellence, nous incombe de vous tenir informé de ces dols et de leurs nuisances sociales. Comme il nous oblige, avec respect indu et confiance, à vous porter révérence, pour ce que vous faites, en vous priant d’en tenir informé S.M le Roi, que Dieu Le préserve, et vous renforce auprès de Lui.
Dr. IDRISSI My Ahmed
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Réponses:
DR IDRISSI MY AHMED (email) - 05.07.03, 19:42
DISCOURS DE RECEPTION DU TROPHEE DE L’AMICALE DES MEDECINS
Envoi de DR IDRISSI MY AHMED le 14 Juin 2003:
DISCOURS DE RECEPTION DU TROPHEE
DE L’AMICALE DES MEDECINS
Défense et illustration du bénévolat et de l’action civique.
FMC ET CIVISME:
la taxe douanière sur les médicaments pénalise les malades, elle n’est pas un acte citoyen. Comme preuve d’amour et de solidarité envers les malades, nous voudrions lancer un appel en vue de supprimer cette taxe ! Si « cogito ergo sum », penser est exister, parler c’est être et puis donner, c’est avoir une Ame ! Je donne, donc je suis !
L’amicale de Médecins de Kénitra et Gharb, avait été pensée par ses fondateurs, pour être un instrument de travail culturel et d’Enseignement Post-Universitaire de proximité. L’idée de départ était de ne pas couper ce cordon ombilical, qui permettait aux lauréats du Doctorat de devenir des médecins, sans quitter leurs berceaux du CHU. Avicenne, nous est resté très cher, malgré ces détracteurs qui veulent « tuer cet hôpital » et terroriser ses utilisateurs potentiels : nos grands malades dont il est l’ultime recours !
Notre Avicenne est le domaine de professeurs tels que Berbich, Tounsi, Maouni, Alami, de bien d’autres illustres nationaux et célèbres missionnaires. Ces stars, qui avaient donné avec amour et sans partage, une bonne formation et opéré une profonde empreinte sur leurs étudiants. Une anecdote : Maître Alami Taya qui fut l’un des membres de mon jury de ma thèse, s’est tourné vers le jeune Docteur qui sortait de son stage et lui dit en ces termes : « Et maintenant, qu’est ce que tu vas faire ? ». Ingénu, comme j’étais devenu garce à la Corpo, malgré ma timidité organique, je lui répondis : « je vais aller me recycler ! ». J’avais parallèlement à la rédaction de ma thèse, fondé une famille et il me fallait vite assumer cet autre ouvrage !
En m’installant comme interne, à l’Hôpital El Idrissi, j’étais comme chez moi ! Plaisir prolongé, puisque succédant à la fournée de mon frangin Azzeddine, je suis resté 2 ans, «buvant et mangeant de la ration des malades.. » comme on nous disait ! Blessures pour le pain et le lait dénigré, malgré le profit qu’on tirait de nous ! L’hôpital de la forêt, Canterac, a fini par devenir Idrisside ! Grâce à l’atmosphère cordiale du Dr. Cherkaoui, à la pratique de l’artiste-chirurgien Opréa, au savoir du Dr Benjelloun, que nous avions la chance de sentir près de nous, nous prenions confiance en notre pratique de médecins. Et, l’on venait de bien des endroits et des secteurs pour suivre nos «Conférences du Mercredi ». Elles se sont multipliées dans cette atmosphère de travail et de sympathie. On garda un bon rythme à ces activités et un bon souvenir de l’action de cet autre interne activiste : Daniel, que la Cour allait nous ravir !
Pour ma part, après mon service civique et ma participation à la Marche Verte, je me suis installé dans le libéral. Mais, quelque chose me manquait à mon retour à Kénitra. J’ai pensé, comme d’autres, à une formule pour réanimer cette atmosphère de cordialité et de bénévolat qui devait joindre tous les secteurs de Santé. Lesquels, hélas, devenaient contradictoires et antinomiques ! Comment faire retrouver la confiance entre les pairs des différents secteurs de santé, pour le plus grand bénéfice des malades ? Avant que l’Ordre ne s’en charge, nous allions les réunir, et de façon futurible ! Ainsi, une circulaire allait fonder une Amicale vouée à tous les médecins du Gharb, pour le plus grand bénéfice des patients. L’AMK était née ! Ne dites pas que nous avions fondé la Koutla, avant terme !
Un million d’habitant à l’époque, une charge immense, un bien commun dont émanent nos amis les malades. Ils consultent les spécialistes, leurs médecins de quartier, leurs médecins de famille. Ils zappent librement, une farandole dans la douleur, un tournis, dans une frénésie volage. Mal servis, chaloupant d’un secteur à un autre, ils s’en vont raconter leurs déboires, à qui veut bien les écouter ! Parfois, de tristes choses, à notre honte bue ! Leur parcours du combattant ressemble à un chemin de croix, avec beaucoup de difficultés et autant de perte de la valeur et de dignité. Il fallait réagir, notre union était une formule d’autocritique collective !
L’AMK . 22 ans se sont écoulés entre le rêve initial, la pensée des fondateurs et l’AMK actuelle. XII congrès depuis ! Cette fondation est une réalité nationale, grâce au travail bénévole de ses différents bureaux ! Cette association est un peu notre famille ! Elle continue à appeler les Professeurs de Casa et de Rabat, les médecins de la région, en vue de parfaire leur amitié et de réveiller leurs connaissances. Celle des hommes, des camarades et des confrères de la Corporation. La connaissance et le savoir, changent, s’hypertrophient et s’étendent, devenant une gageure inaccessible pour une vie humaine ! Les rencontres scientifiques permettent aussi les retrouvailles, comme la quête de nouveaux amis et la rencontre entre collaborateurs. Les nouveaux praticiens se font connaître et entrent dans la communauté pour faire un travail de groupe ! Vous parliez de réseaux protéiformes
Depuis, bien des médecins au Maroc se sont mobilisés dans la société civile, contaminés par le « civisme universel » ambiant, les fondations démontrent leur souci humanitaire et se développent dans de belles envolées de bénévolat. Ils se sont éveillés, à la solidarité, au don de soi et se engagés, en plus de leur travail taciturne, au service de leur Patrie communautaire ! Le médecin aristocrate est devenu citoyen ! Il innove et encadre ses concitoyens, apportant un plus pour un mieux, introduisant des apports techniques et contribuant, de par ses propres progrès, au bénéfice de tous. Ici et là, il devient conseiller, député, journaliste ! Le métier de médecin mène à tout et faute d’aller au ministère, on reste au magistère ! Les décideurs, les parlementaires, les notables de la ville, se sont vus interpellés, ça et là, par des questions ayant de grands rapports avec la santé. De plus en plus, un travail civique, sur le terrain, un engagement supplémentaire, permet aux médecins de sortir de leurs pénates et d’aligner d’autres ordonnances ! A certains plus que d’autres, pour mieux servir leur pays. On sent une juste fierté dans ce qu’ils apportent à leurs cités !
Voilà que le Trophée qui porte le nom de Salim Sabri est institué ! Un souvenir de coopérant, qui est venu du Nil au Sebou, du pays des Pharaons pour donner le sourire du Dieu Râ au Gharb. Homme de culture et de foi, 26 ans de labeur, la jeunesse de toute une vie, au service des petits mioches de notre région ! Bien des enfants, guéris dans son service, sont devenus, entre autres cadres, des médecins maintenant.
En attribuant ce premier Trophée à l’un de ses stagiaires, en primant le Dr. Idrissi Ahmed, l’Amicale des Médecins de Kénitra crée encore l’événement. Une idée généreuse de l’équipe du Dr Aziz Aqira. Encore une fois, Kénitra innove. Cette superbe expression, rejoint dans son versant, admiration et reconnaissance, la formule antérieure du Dr. Ahmed Benmakhlouf. Qu’il en soit salué, notre premier président de l’AMK et actuel Vice-Président du Conseil National de l’Ordre des Médecins. Reconnaître et récompenser les médecins de la cité, un hommage des pairs de son vivant, est un plaisir immense pour le récipiendaire ! Une pleine lune, une extase qui emplit de joie l’humble omnipraticien ! Percevoir leur engagement de son vivant est une dette, une charge supplémentaire pour le bénéficiaire ! Si la symbolique permet de redorer son blason à l’âme du médecin, ce trop perçu « d’honoraires », immatériels et fraternels, les rends difficiles à rendre ! Peut-être, qu’avec ce plus de chaleur, l’image écornée du médecin généraliste contemporain, brillera-t-elle, un peu mieux dans la cité ? De pareilles attentions, de la part des pouvoirs publics, permettront aux généralistes, luxés de leurs larges fonctions de retrouver l’éventail de leurs prestations ! L’attention retrouvée de la Communauté poussera le citoyen-médecin à se surpasser, voire à servir d’exemple aux jeunes. Où sont ces médecins, discrets, qui sont partis, la queue entre les pattes, pour regagner des métropoles qui n’étaient plus les leurs ? Je disais dans ma dédicace de thèse à mes maîtres Alaoui, Alami et Ostowar et parlant d’eux, «que faute d’être d’un exemple pour mes enfants, je les citerais comme phares ! ». Deal rempli et chose ainsi faite ! Devant vous !
Sollicitations de la Province et remerciements. Je saisirais l’opportunité de ce discours de remerciements à l AMK et à la Wilaya. Je remercie S.E. le Gouverneur et Doyen Si Abdellah Meslout de son écoute, de sa proximité, de sa valeur et de ses multiples actions. Je lui demande la tolérance d’écouter ceci. Au moment où la couverture médicale reste incomplète et parfois incertaine et que les dépenses de santé assurément se multiplient, nous sommes comme hypothéqués entre l’offre et les moyens pour répondre à la demande médicale. Que faire face aux découvertes, face aux techniques nouvelles, dans un système médical devenu atrocement moderniste et onéreux. Nous sommes comme perdus dans un hiatus. Nous vivons un paradoxe aux extrêmes insolents, entre une mentalité médiévale, des moyens inexistants, pour les uns et les abus matérialistes des autres. Le devoir se perd et les obligations sont soudoyées. On rançonne, on escroque ou on abandonne ! Où sont les exemples de nos maîtres de fac et des anciens médecins étrangers qu’on a trouvé ici ? Oui Excellence, nous avons besoin d’un pied à terre, d’un local, pour notre Amicale de FMC ! Apte à nous permettre de nous réunir, de nous rencontrer, de nous dépasser, pour faire notre critique et pour combler nos lacunes pour le bénéfice de la population.
Dès lors, profitons de ces journées pour lancer un S.O.S à Qui de Droit et à Lui seul, avec allégeance et respect ! Comme du temps festif, où dans son leurre de fiction, Soltane Tolba pouvait faire un acte régalien, j’oserais un vœu ! Le Dr. Idrissi, entouré de ses amis médecins, a l’insigne honneur de demander un sacrifice financier au Trésor Public pour le bénéfice de tout le Peuple ! Ceci afin de permette un meilleur accès aux soins, un accès plus aisé à toutes les tranches de la société. Il s’agit tout simplement de supprimer les taxes douanières sur les médicaments au moment de leur importation. Cette taxe grève le prix des médicaments et frappe les seuls malades ! En cela elle est inique et pas démocratique pour un sou ! Préservant les classes, disons, les souches les plus saines, la taxe opère sur les tranches les plus défavorisées par la santé ! Détaxons avec autant de vigueur et de profits, ces denrées aussi importantes pour la vie que sont le livre et le pain. Que les secteurs des instruments et des réactifs médicaux soient dispensés de taxes douanières car elles obèrent le coût des soins !
Les dispositions de loi, actuelles et antipopulaires, grèvent le propre budget du Ministère de la Santé ! Lequel ministère est l’un des plus gros clients des laboratoires et des fournisseurs ! Dès lors, la seule façon d’encourager le malade, la seule façon de le ménager, est encore une fois, de diminuer le prix d’achat de son médicament. Qui dit la santé dit la vie ! La vie avant l’avis ! Avant de voter pour être démocrate, on se doit de se montrer humain ! Et S.M. a un cœur immense et une conscience fortement sensible et attentive pour Son Peuple !! Supprimer la taxe de douane sur les intrants de soins c’est une politique de proximité et d’égards pour les pauvres ! Diminuer les prix des médicaments, c’est diminuer le nombre de ceux qui souffrent. Le prolongement de la souffrance est la création d’handicapés nouveaux et multiples. Donc, en supprimant la taxe d’importation sur les médicaments, on sert la classe pauvre, comme on minimise les dépenses des mutuelles, des assurances et celles de la Sécurité Sociale. Cet amendement souverain et un acte patriote ! Il rend la vie et diminue les dols et les souffrances des maladies. Il rendra les soins plus supportables pour les malades, surtout les malades graves, les malades chroniques, qu’ils soient diabétiques, qu’ils soient coronariens, hypertendus, rhumatisants ou qu’ils soient asthmatiques !
Dès lors, que dire des malades neurologiques ? De ces myasthéniques ? Des gens sans muscles et sans nerfs ? Qui souvent, restent sans médicaments ! L’AAMM, dont j’ai l’insigne honneur d’être le Président, n’a de cesse d’attirer l’attention des responsables sur le sort de ses myopathes et sur des difficultés que rencontrent leurs médecins ! Toutes les affections diminuent la rentabilité et le travail, en déprimant encore plus la valeur morale et sociale du Marocain. Ces pathologies affectent la dignité de l’homme et terrorisent plus les vieux jours !
Il faut arrêter de faire trop payer les Malades ! Et c’est là, une honte !
Dr Idrissi Ahmed, en reconnaissance de dette, à mes maîtres, à mon pays, à mes parents et à mes malades ! Aux décideurs, merci !
Dr Idrissi Ahmed
Kénitra, le 06-12 JUIN 2003 , 112, avenue Diouri, Kénitra, telfax 037376330
dr idrissi my ahmed (email) - 18.07.03, 01:26
bonjour a tous
je sais pas quoi vous dire sinon que je suis .......
oufkir (email) - 10.08.03, 22:11
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